Construction ou réaménagement des bâtiments porcs en bio
Les coûts de construction ou de réhabilitation d’un bâtiment constituent l’un des premiers obstacles auxquels l’éleveur doit faire face lorsqu’il envisage une conversion ou une installation. Pour des raisons économiques, les projets bâtiments neufs clé en main sont peu fréquents (7 000 - 10 000 € / place truie et suite, données 2018).
Les projets d’installation allient souvent une construction (ex : le naissage) et le réaménagement de bâtiments existants (ex : l’engraissement / place de truie et sa suite) voire dans certains cas exclusivement le réaménagement de bâtiments. Les travaux sont alors majoritairement réalisés par l’éleveur pour limiter les coûts. Des équipements intérieurs d’occasion sont généralement privilégiés.
La conversion d’un élevage de porcs conventionnel en bio
Lorsque l’éleveur choisit de convertir son élevage de porcs en bio, il peut choisir de modifier son système de production : la taille d’élevage, les débouchés en filière longue ou en circuits courts, l’alimentation avec fabrication ou achat d’aliment. Tout est possible ! Il doit aussi réfléchir à la faisabilité des aménagements nécessaires de ses bâtiments pour répondre à la réglementation tout en optimisant les conditions de travail. Chaque projet doit être raisonné au regard de la disponibilité de la main d’œuvre, des investissements et des motivations de l’éleveur.
Témoignages d’éleveurs
À visionner : deux vidéos témoignages d'éleveurs de porcs bio en bâtiment récemment installés.
Des critères à respecter pour convertir un bâtiment
Les éleveurs convertissent différents types de bâtiments. Il peut s’agir d’anciennes porcheries sur caillebotis intégral ou sur paille, de poulaillers, de stabulations bovines, de bergeries ou encore d’anciens hangars de stockage. Les porcheries sur paille ou les poulaillers sont plus faciles à convertir que des élevages sur caillebotis intégral et fosses profondes. Certains bâtiments ne pourront pas être réaménagés, du fait de la difficulté d’implanter une courette par exemple, mais d’autres pourront l’être.
Avant de convertir un bâtiment, il faut réfléchir à la faisabilité des aménagements nécessaires pour répondre à la réglementation tout en optimisant les conditions de travail. L’aménagement d’un bâtiment existant sera plus ou moins facile selon la situation initiale :
- Structure initiale : Qualité du bâti / Aménagement intérieur (dimensions cases, largeur couloirs…)
- Hauteur initiale : Mécanisation du paillage et du curage
- Implantation initiale : Circulation des engins / Création de courettes extérieures
- Gestion des effluents : Récupération des jus, pentes de bâtiment adéquates
- Travaux en auto-construction : ne pas sous-estimer temps et compétences nécessaires
- Aménagements à réfléchir pour faciliter le travail de l’éleveur au quotidien.
Certains bâtiments sont plus faciles à transformer :
Des investissements élevés
Compte tenu de la diversité des systèmes de logement rencontrés, il est aujourd’hui difficile de généraliser un investissement moyen dans le cas d’un réaménagement de bâtiment. Il ne faut pas hésiter à se rapprocher d'un conseiller pour évaluer la faisabilité des projets de conversion.
Voici quelques références de prix pour des bâtiments neufs en production biologique et conventionnelle (source IFIP –ITAB) :
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