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Le cahier des charges et la réglementation en élevage de porcs bio

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Les élevages de porcs bio sont soumis à la réglementation européenne définie dans le cahier des charges relatif au mode de production et de préparation biologique des animaux et des produits animaux, par les modalités d’application des règlements européens RCE n° 834/2007, 889/2008 et 848/2018. La dernière évolution réglementaire au niveau européen sera appliquée à partir de janvier 2022. Le règlement européen est complété par un guide de lecture français, révisé plusieurs fois par an.

Généralités

Mixité Bio / Non Bio : Autorisée si espèces différentes dans des unités dont les bâtiments et les terres sont bien séparées. Il est possible de maintenir des lots non bio en début de conversion de l'élevage à condition que cela n’excède pas la rotation d’une bande.

Taille d’élevage : Pas de taille maximale d’élevage, mais l’effectif moyen doit respecter les 170 kg d’azote/ha SAU/an, parcours inclus.

Durée de conversion : Parcours = 1 an, animaux = 6 mois.

Origine des animaux

Provenance des animaux :  

Ils peuvent être introduits, à des fins de reproduction, uniquement lorsque les animaux bio ne sont pas disponibles (consultez la base de données « animaux biologiques » de l’INAO) et AVEC DEROGATION, dans les cas suivants :    

  1. Constitution d'un troupeau : achat de cochettes autorisé sans limite de nombre, sous réserve qu'elles pèsent moins de 35 kg et qu'elles aient été élevées selon le mode de production biologique dès leur sevrage.

  2. Renouvellement : achat possible de

    - mâles reproducteurs

    - cochettes nullipares de renouvellement non bio dans la limite maxi de 20 % du cheptel adulte

    - 40 % possible en cas d'extension importante de l'élevage (extension importante = accroissement d’au moins 30% du cheptel adulte dans l’année); d'un changement de race ; d'une nouvelle spécialisation du cheptel et sous réserve de l'accord de l'organisme certificateur

    - Dans le cas des races menacées : les femelles introduites pour la reproduction ne doivent pas nécessairement être nullipares.

  3. La descendance des animaux non bio qui nait durant la période de conversion devient AB à la fin de la période de conversion de la mère.

Génétique : Choisir des races ou souches d’animaux capables de s’adapter aux conditions locales et de résister aux maladies.

Pratiques d’élevage

Conduite d’élevage : Interdiction de synchronisation des chaleurs, d’induction des mises-bas, de transferts d’embryons.

Insémination artificielle : Autorisée.

Conduite des truies : En groupe. La contention des truies est tolérée sur une courte période au moment de la mise-bas (8 jours maximum au regard de la réglementation générale).

Coupe des queues et meulage des dents : Interdits.

Castration des porcelets : À partir du 1er Janvier 2022, elle doit être pratiquée à moins de 7 jours d’âge sous anesthésie et analgésie. La bombe de froid est autorisée comme analgésique. Elle doit être pratiquée à moins de 7 jours d’âge, sous anesthésie ou analgésie. La bombe à froid est autorisée. Par dérogation, si pour des raisons anatomiques, la castration doit être pratiquée plus de 7 jours après la naissance, une anesthésie complétée par une analgésie prolongée doit être réalisée par un vétérinaire. L’immunocastration est interdite.

Age au sevrage : Les truies doivent allaiter leurs porcelets jusqu’au sevrage à 40 jours minimum.

Pose d’anneaux : Autorisée pour truies et porcs par dérogation et sous conditions.

Age à l’abattage : Pas de limite.

Divers : Interdiction d’utilisation d’appareils électriques ou de calmants allopathiques avant l’embarquement des animaux.

Conditions de logement

Logement :

  • Les conditions de logement des animaux doivent répondre à leurs besoins physiologiques et éthologiques (mouvements et confort de l’animal) ;
  • Aération et éclairage naturels ;
  • Les espaces en plein-air doivent offrir des protections suffisantes contre la pluie, le soleil, le vent et les températures extrêmes.

Bâtiments :

  • Ouverture sur 3 côtés ;
  • Aire d’exercice : Accès au minimum à des aires d’exercice à l’extérieur (courettes) pour les porcs, à tous les stades). Accès parcours extérieurs végétalisés non obligatoires pour les porcs ;
  • Les aires extérieures peuvent être partiellement couvertes (découverture de 5% mini pour les bâtiments existants et de 50 % pour les bâtiments neufs à partir de janvier 2022)
  • Pour les porcelets : Interdiction de caillebotis et de cages ;
  • Caillebotis autorisés sur un maximum de 50 % des surfaces intérieures et extérieures ;
  • Obligation d’une aire de couchage en dur avec litière. Elle doit être constituée de paille ou de matériaux naturels adaptés. Elle doit être propre et sèche. Paille bio pour la litière utilisée préférentiellement. Non-conformité du tapis plastique pour le couchage ;
  • Les logements des animaux doivent être convenablement nettoyés et désinfectés (cf liste positive des produits autorisés), sont notamment autorisés l’eau de javel et la chaux.

Densités :

Alimentation

Provenance : 30 % de l’alimentation des porcs doit principalement être produit sur la ferme ou provenir d’exploitations bio de la même région.

Aliment en C1 (Conversion 1ère année) : 20 % de la ration si provenance de prairies ou protéagineux en 1ère année de conversion de l’exploitation. Interdiction valorisation cultures non pérennes.

Aliment en C2 (2ème année) : Si achat = ≤ 25 % de la ration annuelle moyenne, si produit sur l’exploitation = ≤ 100 %.
Le pourcentage total des aliments C1 et C2 ne doit pas dépasser 25% de la formule alimentaire en moyenne.

Alimentation des porcelets : Alimentation basée sur le lait naturel, de préférence maternel, pendant 40 jours minimum.

Aliments non bio : Dérogation pour 5 % des matières premières riches en protéines conventionnelles jusqu’au 31/12/2026 pour les porcelets < 35 kg.

Facteurs de croissance et acides aminés de synthèse : Interdits.

OGM et produits dérivés : Interdits.

Fourrages : Des fourrages grossiers, frais, secs ou ensilés doivent être ajoutés à la ration journalière des porcs grâce aux parcours ou dans l’alimentation.

Matières premières et Additifs : Liste positive pour les matières premières d’origine minérale (annexe V) et pour les additifs et autres substances, telles les vitamines de synthèse (annexe VI).

Prophylaxie et soins vétérinaires

Prévention : Priorité à la prévention = action sur le milieu extérieur (sol, logement), sur l’alimentation et l’animal.

Traitements :

- Sous la responsabilité du vétérinaire ;

- Si un traitement est nécessaire : médecines douces (homéopathie, aromathérapie, phytothérapie, oligo-éléments, …) ;

- En dernier recours : allopathie avec des limitations (délais d’attente doublés, liste de produits interdits, ordonnances conservées) ;

- Les antiparasitaires, les vaccins et les traitements prescrits dans le cadre de plans d’éradication obligatoires ne sont pas comptabilisés dans le nombre maximal des traitements à base de médicaments vétérinaires allopathiques chimiques de synthèse ;

- L’utilisation d’antiparasitaires allopathiques doit être justifiée par une prescription vétérinaires complétée d’un diagnostic et/ou analyse indiquant la présence de parasites ;

- Nombre de traitements autorisés :

  • Animaux dont le cycle de vie est inférieur à 1 an (porcs à l’engraissement  =>  1 seul traitement durant le cycle de vie
  • Animaux dont le cycle de vie est supérieur à 1 an (porcs reproducteurs)  => 3 traitements par période de 12 mois.

Divers :

- L’analgésie pour la castration est assimilée à un traitement obligatoire. Elle n’est donc pas comptabilisée dans les traitements ;

- L’immunocastration est interdite ;

- L’injection de fer est considérée comme un traitement ;

 

Délai d’attente :

-Le délai d’attente suite à l’utilisation de médicament vétérinaire est doublé (antiparasitaire, antibiotique …) ;

- Si délai d’attente non défini = 48 h minimum de délai d’attente.

Effluents d’élevage

Gestion des effluents :

- Le fumier bio est épandu sur des terres bio de l’exploitation ou d’autres exploitations bio si les surfaces de la ferme sont insuffisantes ;

- La quantité totale d’effluents d’élevage utilisés sur une exploitation ne doit pas dépasser 170 kg d’azote par hectare et par an. Attention aux réglementations locales parfois plus restrictives ;

- L’épandage sur des terres bio, de lisier de porcs provenant d’élevages industriels sur caillebotis intégral est interdit depuis le 1er Janvier 2022 ;

- Elevages Industriels : élevages de plus de 3000 places de porc (> 30 kg) ou 900 places truies (Directive 2011/92/UE)

 

Contrôle de la production – Obligations réglementaires

- Notification : De l’activité auprès de l’Agence Bio (https://www.agencebio.org/) au moment de sa conversion ;

- Attestation conversion et engagement : De l’éleveur auprès d’un Organisme Certificateur ;

- Le carnet d’élevage : Tenu à jour en permanence, portant tous les détails des flux sur les mouvements d’animaux, les modifications alimentaires, les soins thérapeutiques et interventions vétérinaires éventuelles. Il est tenu à disposition des contrôleurs de l’Organisme certificateur et des services vétérinaires.

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